A Metz, des jeunes en Alcooliques anonymes témoignent
Texte extrait d’un article de Thierry FEDRIGO, paru le 12 octobre 2019 dans Le Républicain Lorrain et dans Vosges matin
[…]. Aujourd’hui, la fête est finie pour Johanne, Boris et Julien. Rideau !
Un soir, quelque part à Metz, une réunion des Alcooliques anonymes. L’aînée des trois à 36 ans. Comme Boris, 32 ans, Johanne a commencé à picoler très jeune, pour calmer un malaise, parce que, dit-elle, elle manquait « d’empathie » et que l’alcool stimulait son intérêt pour les autres : « J’avais des rapports compliqués avec les gens. Je ne parvenais pas à rentrer dans leur monde. Alors, j’ai pris l’habitude de boire très jeune, dés 13-14 ans, pour m’intégrer. Je consommais régulièrement. Et puis, à 17 ans, après mon bac, ça a été l’explosion. L’avalanche. Alcool, cannabis, cocaïne, héroïne, LSD… Je n’avais aucune mesure. Il n’y avait que le travail qui me tenait la tête hors de l’eau. Heureusement, j’ai pu me raccrocher à ça. »
En 2008, elle parvient à se sevrer seule des drogues dures. Dès lors, son obsession quotidienne est de rentrer chez elle et de s’assommer. « Je commençais par une bière. Et puis, je les enchaînais jusqu’à perdre conscience », confesse-t-elle. Boulot, goulot, dodo. À cette cadence, le métabolisme de la jeune femme s’abîme, des troubles apparaissent. Elle s’inquiète : « Je me suis dit qu’il était temps de tout arrêter. J’étais parano. Mes analyses de sang devenaient mauvaises. J’étais devenue une merde. » Il y a un an, elle s’engage dans une thérapie avec les Alcooliques anonymes. Se découvre plus sociable qu’elle ne le pensait. […].
Informations sur les réunions du groupe Alcooliques anonymes de Metz ICI