Anonymes mais pas invisibles

L’un des fondateurs des Alcooliques anonymes disant qu’il y avait deux manières de manquer à la tradition de l’anonymat :

« 1) donner son nom publiquement à la presse ou à la radio ; »

« 2) être tellement anonyme que d’autres ivrognes ne parviennent pas à vous contacter. »

Extrait du livre Dr Bob et les pionniers, reproduit avec la permission de AA World Services, Inc.

l’importance cruciale de l’anonymat

« L’anonymat est la base spirituelle de toutes nos traditions et nous rappelle sans cesse de placer les principes au-dessus des personnalités. »

Douzième tradition des Alcooliques anonymes, reproduit avec la permission de AA World Services, Inc.

Quel rôle joue l’anonymat chez les Alcooliques anonymes ? Pourquoi en parle-t-on comme de la principale protection dont dispose le mouvement pour assurer sa survie et sa croissance ?

Quand on considère l’histoire des AA, de ses débuts en 1935 jusqu’à maintenant, il apparaît clairement que l’anonymat remplit deux fonctions différentes mais tout aussi vitales l’une que l’autre :

– Sur le plan personnel, l’anonymat permet aux membres de ne pas être reconnus comme alcooliques, ce qui constitue souvent une garantie particulièrement importante pour les nouveaux venus.

– Au niveau de la presse, de la radio, de la télévision et du cinéma [et de l’internet], l’anonymat fait ressortir l’égalité de tous les membres dans le mouvement en mettant un frein aux ambitions de ceux qui pourraient autrement chercher à se servir de leur appartenance aux AA pour se faire reconnaître, ou pour obtenir du pouvoir ou des avantages personnels.

Extrait de la brochure Le sens de l’anonymat, reproduit avec la permission de AA World Services, Inc

lettre aux médias sur l'anonymat

« […] Nous voyons nettement qu’aucun membre ne doit décliner son nom en public à titre de membre des Alcooliques anonymes, même dans un but louable, de peur de créer un dangereux précédent qui pourrait amener d’autres personnes à faire la même chose, dans un but moins louable.

Nous découvrons qu’en manquant à l’anonymat dans la presse, à la radio ou au cinéma [et sur internet], chacun de nous peut facilement céder le précieux nom des Alcooliques anonymes à n’importe quelle entreprise ou le mêler à n’importe quelle controverse.

Nous en venons donc à adopter le code de conduite suivant : il y a des choses qu’un membre ne fait jamais, de peur d’écarter le mouvement de son seul but et de porter atteinte à nos relations publiques et, par conséquent, aux chances de nous rejoindre de ceux qui sont encore malades. […] »

Extrait du livre Le langage du cœur, onzième tradition , novembre 1948, reproduit avec la permission de AA World Services, Inc.